Je n’ai fait aucune erreur, et je n’ai aucun regret.
J’ai fait précisément ce qu’il fallait pour devenir moi.
J’aime ce que je pourrais être, de la fortune ou de mon fait
Et j’aime la misérable créature que j’étais autrefois.
Je crois au destin, ou bien je me force à y croire.
Du moins j’ai fini par y croire après introspection.
Je crois au destin dans le simple but d’y croire
Parce qu’il permet une certaine émancipation.
Sebastien de Frutos
Je crois.
Je crois que dans la complexité du monde, Nous aspirons tous à trouver un sens à la vie.
Je crois en la mort symbolique et en la renaissance.
Je crois que beaucoup ont quelques choses à découvrir, Qu’on a tous quelque chose à dire, quelque chose à faire, Et que nous avons tous quelque chose à transmettre.
Je crois à la vie, même encerclé de nihilistes.
Je suis.
Je ne suis ni mieux ni moins bien qu’un autre. Ainsi parle la fausse modestie.
Mais on se croit toujours plus malin.
Au tout début, il y avait les muses.
J'avais arrêté d'écrire, mais grâce à l'une d'elles je m'y suis remis. Aillant gagner en maturité, j'ai voulu raconter ma vie plutôt que de me replonger tout de suite dans l'imaginaire pur. Mais qui suis-je pour écrire une biographie. Et puis je ne suis pas encore assez vieux pour étaler mes expériences. J'en ai encore beaucoup à vivre.
Par le hasard des rencontres, des lectures, et des réflexions, j'ai fini par mettre suffisamment d'ordre dans ma tête pour me faire croire à une forme de destin. Du moins mon esprit avait fini par être structuré, et tout ce qui faisait mon être commençait à faire sens. Ainsi j'ai voulu honorer celles qui m'avaient permis d'arriver à cette conclusion qui me fut si bénéfique, et je les nommais les muses.
J'ai également voulu partager ces pensées, venues de la philosophie et de mes introspections. J'ai réalisé que l'état de flou dans lequel j'avais baigné si longtemps dans ma vie, était plus ou moins partagé par bon nombre de personnes de ma génération, et porté par l'envie de transmettre la vie, j'ai créé ce recueil comme un enfant, à qui je voulais aussi transmettre les codes qui m'ont permis de vivre mieux.
A tout ça s'ajoutent quelques textes non transmissibles, mais très personnels, et d'autres qui ne sont là que pour l'esthétique de verbe, si j'osais voir en moi un tel talent. Mais ce n'est pas à moi d'en juger. C'est à vous, lectrices et lecteurs. C'est finalement un peu comme si je voulais vous transmettre ce que je perçois de la vie, comme si vous étiez vous-même mes enfants.